• Helloooww ! =D

     

    Aujourd'hui, j'ai l'immense joie de vous présenter le premier chapitre de mon big projet appelé "Les Coeurs de l'Ombre" ! x3

     

    Il sera bientôt adapté en manga ! =D (oui, "bientôt"... hum, hum... quoi ? je l'ai barré ? non, non, je vous assure !)

     

    Bonne lecture ! =D

     

    Chapitre 1 : L'Assemblée

     

    11h30. Je n’ai plus qu’à résister et tenir pendant encore une demi-heure et ce sera fini…

    L’orage grondait, dehors. Les vêtements d’Alhassa, un sweat jaune et noir et un pantalon tout aussi foncé, étaient trempés de sueur, ainsi que ses cheveux blonds et hirsutes. Ses yeux sombres comme les nuages au dehors étaient cernés par la fatigue. Depuis déjà une heure au moins, il courait, se cachait et échappait à plusieurs personnes, dans ce bâtiment désaffecté que tous les lillois avaient abandonné et où plus personne ne venait, à part…

    Le jeune garçon perçut un glissement au sol. Il était caché dans un coin sombre et décida de ne pas bouger d’un millimètre. Sinon, ses adversaires le trouveront et ce sera la fin. Il retint sa respiration.

    D’un coup, une ombre surgit derrière lui. Surpris, il se retourna mais ne vit pas son attaquant car il s’évanouit aussitôt.

    Il se réveilla un peu plus tard, ligoté sur une chaise dans une grande pièce vide mais sale et en très mauvais état.

    Une punk qui devait avoir un peu plus d’une douzaine d’années était assise sur une table juste en face de lui, un grand serpent faisant bien 3m au moins enroulé autour d’elle. Ses cheveux rouges sombres étaient relevés en queue-de-cheval et retombaient en cascade jusqu’en bas de son dos. Une épaisse mèche cachait son œil droit. Celui visible était rose pâle tirant un peu sur le rouge. Seule son oreille gauche était décorée d’une boucle d’oreille en forme d’aile pendant à son lobe, une pointe située juste au-dessus et une boucle de manchette d’oreille, le tout assorti en noir et argenté. Elle portait une chemise blanche et noire sans manches, laissant découvrir ses épaules, ornée de chaines et de pointes argentées et un pantacourt de la même couleur à motifs de roses recouvrant ses genoux, agrémenté de poches en tous genres, de chaines et de pointes, et tenu par une grosse ceinture tout aussi sophistiquée que le reste. Ses chaussures, entièrement en cuir noir et à grosses semelles, avaient les mêmes décorations que ses vêtements et étaient couvertes de sangles enchevêtrées.

    - Où sont les autres ? lui demanda la jeune fille d’un regard menaçant.

    - Pourquoi me le demander, puisque tu sais que je ne te le dirai pas ? répliqua-t-il d’un ton exaspéré.

    Elle soupira.

    - Moi qui pensais que tu serais raisonnable, pour une fois.

    L’inconnue reprit en le fusillant du regard.

    - Mais ne t’avise pas de jouer à ça avec moi. Tu pourrais le regretter amèrement.

    Il lui jeta un regard noir.

    - Bon, puisque tu ne te décides pas… (elle descendit tranquillement de la table) Je vais devoir employer la manière forte…

    Elle reporta son regard sur son prisonnier mais il n’était plus là : ses liens étaient coupés. Soudain, l’adolescente tomba lourdement au sol. Elle regarda ses jambes, mais elles avaient disparues, coupées nettes au niveau des cuisses ! Son serpent était étendu à côté d’elle.

    Le garçon se tenait au-dessus de l’adolescente, tenant un long sabre tranchant et dégoulinant de sang.

    Impossible ! Il n’a pas pu se déplacer si vite sans que je m’en rende compte ! pensa-t-elle, terrifiée. Elle reporta son regard sur le reptile immobile.

    - Noctis !! hurla-t-elle.

    Elle se retourna vers son agresseur, les yeux emplis de larmes.

    - Petit s…

    - Allons, allons. Ne parle pas comme ça à un plus petit que toi, tu risques de lui donner de mauvaises habitudes, la coupa-t-il avec un regard malicieux et cruel.

    Elle ne répondit pas. Alors, ses yeux, habituellement roses pâles, devinrent écarlates et du sang coula de son bras : une veine s’était percée et le liquide rouge coulait à flot. Soudain, la substance vitale s’anima et se projeta vers le jeune garçon, désemparé. Il fut transpercé par le sang, qui avait pris la forme d’une lame, et éclata en mille morceaux comme on brise du verre.

    La jeune fille se retrouva debout, sur ses deux jambes. Ses yeux avaient retrouvé leur couleur rosée et le reptile était de nouveau enroulé autour d’elle. Alhassa était lui aussi, encore attaché sur sa chaise.

    - Imbécile. Encore une de tes pitoyables illusions ! dit-elle en léchant le sang coulant sur son bras avec un regard malicieux sur son prisonnier (sa veine s’est percée, même si elle l’a fait pendant une illusion). Sache que ça ne prend pas, avec moi.

    Alhassa ne savait plus quoi faire. Ses yeux étaient pleins de haine et de dépit. Sa ravisseuse reprit un air sévère.

    - Bon, on a assez joué, maintenant. Dis-moi où sont les autres.

    Le garçon ne répondit pas.

    - Tu persistes à me désobéir, hein ? dit-elle agacée.

    - Qui voudrait donner des infos aussi primordiales à une sale peste arrogante ? rétorqua-t-il aussitôt, ayant repris un peu d’assurance.

    L’adolescente perdit patience.

    - Ecoute-moi bien, sale petit morveux impertinent ! – elle abattit brutalement son pied sur le dossier de la chaise où Alhassa était toujours ligoté – Je vais t’apprendre les bonnes manières ! dit-elle, des éclairs dans les yeux, un brin d’arrogance et de malice et pas mal énervée. Primo, les petits morveux dans ton genre se doivent de respecter leurs aînés quel que soit leur camp ! Secundo, tu devrais te prosterner devant moi et implorer ma miséricorde en disant : « Ô grand maître, ayez pitié de ma misérable pers…

    Elle n’eut pas le temps de finir sa leçon de politesse que sa nuque et l’épaule de son ravisseur s’illuminèrent. La jeune fille souleva son épaisse queue-de-cheval pour découvrir un étrange symbole bien connu des deux enfants sur la gauche de sa nuque : une rose au centre d’un cœur d’épines. Le stigmate brillait d’une lueur rosée, comme celui du jeune garçon.

    - Rhaaa ! C’est bien le moment, tiens ! Je me faisais une joie de pouvoir t’écarteler jusqu’à ce que tu me dises ce que je veux savoir, déplora-t-elle malicieusement.

    Un sourire cruel se peignit sur son visage.

    - Dans tes rêves, vieille peau ! répondit Alhassa, impassiblement.

    - C’est qui la vieille peau ??! S’énerva l’adolescente en s’avançant, menaçante.

    Le jeune garçon ne broncha pas, tout sourire.

    - On ne devrait pas y aller ?

    - Tais-toi ! C’est moi qui suis en position de force, ici ! Toi, tu as le droit de la boucler ! MUAHAHAHAHAHA !!! s’écria-t-elle, toute contente de la situation.

    - Comme tu veux, mais tu vas te faire taper sur les doigts.

    Gros silence… Elle le regarda avec rage.

    - Rrraaaaah ! Pourquoi la chasse à l’homme finit maintenant ! Elle aurait pu attendre que j’aie fini de te cuisiner ! Finit-elle par dire en le trainant au sol par ses liens.

    Alhassa, tout souriant, se laissa faire, tout content de s’en tirer à si bon compte. Il connait bien cette fille et sait qu’elle aurait exécuté ces paroles, sans le signal. Même si ce n’est pas assez fort pour le blesser gravement, il aurait pu avoir de méchants bleus et coupures !

    Après un dédale de couloir et d’escaliers interminables qui composaient se bâtiment désaffecté que les deux enfants connaissaient par cœur, ils arrivèrent dans une grande salle où plusieurs personnes se tenaient déjà assises par terre, certains petits sur les genoux d’un plus grand, un ou deux petits groupes de trois personnes discutant à voix basse. Tous avaient la même marque qu’eux sur une partie de leur corps, qui brillait encore.

    Une jeune femme d’une vingtaine d’années était debout, devant la petite assemblée. Ses cheveux roux ébouriffés et ses yeux jaunes contrastaient avec sa longue cape et son pantalon noir. Son visage impassible ne montrait rien de sa personnalité, à part son sens du devoir et son sérieux. Sa joue était tatouée de l’inscription « D.06.RAW », ce qui laissait deviner une partie de son passé dans des laboratoires scientifiques où elle fut utilisée comme cobaye humain. Elle dit à voix haute, assez fort pour que tout le monde entende.

    - Chibi, libère Alhassa et asseyez-vous, tous les deux. L’Assemblée va commencer.

    La jeune fille au serpent regarda, une moue déçue sur le visage, son prisonnier qui lui sourit de toutes ses dents blanches. Prête à craquer, elle se contint de justesse et trancha les liens du petit garçon avec son sang. Celui-ci s’assit aussitôt, contrairement à elle qui rejoignit un jeune garçon âgé d’une quinzaine d’années, silencieux dans son coin. Tout habillé de noir, ses cheveux et ses yeux étaient tout aussi sombres. La jeune fille l’appela de loin avec un grand sourire ne présageant rien de bon.

    - Moook-Mooook !!

    Le jeune homme concerné ne broncha pas. Chibi arriva vers lui et lui fit une prise de karaté.

    - Non mais depuis quand tu as le droit de m’ignorer comme ça ?? N’oublie pas que tu dois encore me rendre mes livres sur le corps humain que je t’ai prêté dans mon immense bonté ! lui rappela-t-elle, ses yeux lançant des éclairs et un sourire sadique collé au visage.

    Il ne réagit toujours pas, mais elle n’eut pas le temps de continuer ses réprimandes que la porte vola en éclats derrière elle. Tout le monde sursauta alors qu’un lion au pelage fauve surgit dans la pièce, et commença une transformation très spéciale : le prédateur se décomposa, comme si son corps était fait de pixels et se reforma en un jeune garçon d’une douzaine d’années qui se jeta aussitôt au coup de la jeune fille à la chevelure écarlate.

    - Onee-chaaaaaaan !!! s’écria-t-il débordant de joie.

    La jeune fille ne répondit pas, écrasée à plat ventre sous le poids de son petit frère trônant, tout content, sur le dos de sa grande sœur qu’il aime tant. Il avait les cheveux orange, mi-longs, tirés en arrière en une queue de cheval épaisse. Quelques mèches rebelles persistaient quand même à se rabattre sur son front et ses yeux bruns. Il portait un t-shirt blanc et un jean (je vous mets au défi de faire plus simple que ça !). Avec sa silhouette frêle et sa petite carrure, personne n’aurait deviné qu’il était un lion quelques secondes plus tôt sans le voir.

    - Tu n’as pas encore réussi à m’attraper pendant la chasse à l’homme ! s’écria-t-il, tout content de lui.

    La jeune femme, toujours debout, regardait le cadran de la porte, impassible. Elle reporta son regard sur le jeune garçon, encore assis sur le dos de sa sœur.

    - Tu es en retard, Lua, le réprimanda-t-elle pas trop durement. Descend de ta sœur et assied-toi comme il faut.

    - Chef, oui, chef ! répliqua-t-il d’un air joyeux en s’asseyant convenablement.

    - Et tu as encore cassé la porte.

    Il regarda derrière lui et, voyant les dégâts, perdit son large sourire. Il se retourna vers la femme.

    - Ah, c’est vrai, zut ! dit-il d’un petit sourire embarrassé.

    - Tu la répareras demain, sans faute.

    - Oui, Elyon, répondit-il, blasé.

    - Bien ! Maintenant que tout est rentré dans l’ordre, nous allons pouvoir commencer la 3 667ème Assemblée Nocturne des Cœurs de l’Ombre !

    A suivre…

     

    Wouala ! ^^

    J'espère que ça vous a plu ! x3

    Je posterai la suite très bientôt ;)


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